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đŸ‡«đŸ‡· DIFFÉRENTIELLE D'UNE FONCTION À UNE VARIABLE

5. DIFFÉRENTIELLE D'UNE FONCTION À UNE VARIABLE

En mathématiques, le calcul différentiel est un sous-domaine de l'analyse qui étudie les variations locales des fonctions / à leur taux de variation instantané. C'est l'un des deux domaines traditionnels de l'analyse, l'autre étant le calcul intégral, utilisé notamment pour calculer l'aire sous une courbe3.

Autrement dit, c’est l’étude de la dĂ©rivation et de tout ce qui en dĂ©coule (dĂ©rivĂ©e, diffĂ©rentielle, linearisation, etc.). Il sert Ă  analyser localement le comportement d’une fonction, Ă  mesurer ses pentes, Ă  comprendre comment elle varie quand on modifie ses variables, etc.

Dans l'histoire occidentale, les premiÚres traçe de calcul différentiel se trouve en GrÚce antique des le \(IV^Ú\) siÚcle avant JC Avec les idées fondamentales sur les tangentes explorées par Euclide, ArchimÚde, Eudoxus et Apollonius4.

ArchimÚde a également utilisé ces méthodes mais principalement pour étudier les surfaces et les volumes.

Au \(XII^Ú\) siÚcle, le mathématicien indien Bhāskara II a fait progresser l'utilisation des infinitésimaux pour calculer les taux de changement, introduisant des concepts clés qui correspondent au calcul différentiel moderne.

Le cadre moderne du calcul est apparu à la fin du \(XVII^Ú\) siÚcle avec Newton et Leibniz. S'appuyant sur les travaux antérieurs de Fermat, Barrow, Descartes et d'autres, Newton a appliqué la différenciation à la physique, tandis que Leibniz a introduit une grande partie de la notation encore utilisée aujourd'hui.

Le \(XIX^Ú\) siÚcle est quant à lui le siÚcle de la formalisation en s'apuyant sur des fondements mathématiques rigoureux grùce aux travaux de Cauchy, Riemann et Weierstrass, qui ont étendu la différenciation à des dimensions supérieures et au plan complexe.

5.1. DĂ©finition

Soit \(y=f(x)\) une fonction de \(x\), en tout point oĂč elle est dĂ©rivable, la diffĂ©rentielle de \(y\) est par dĂ©finition :

\[\mathrm{d} y=f^{\prime}(x) \mathrm{d} x\]

DĂ©finition

On appel différentielle de \(f\) en un point \(a\), notée \(\mathrm{d}f(a)\), est une approximation linéaire de la variation de \(f\).

\[ \mathrm{d}f(a) \;=\; f'(a)\,(x - a). \]

C’est l’outil que les physiciens aiment tant qui permet d’écrire localement pour des \(h\) trĂšs petits :

5.2. Interprétation géométrique

Considérons la courbe représentative \((C)\) de la fonction \(y=f(x)\) et \(\Delta y\) un accroissement de \(y\) correspondant à l'accroissement \(\mathrm{d} x\) de la variable, on a :

\[ \Delta y=\overrightarrow{P N}=f(x+\mathrm{d} x)=f(x) \]

La diffĂ©rentielle \(\mathrm{d} y\) correspondant au mĂȘme accroissement \(\mathrm{d} x\) est par dĂ©finition :

\[ \mathrm{d} y=\overline{P Q}=f^{\prime}(x) \mathrm{d} x \]

car :

\[ \operatorname{tg} \alpha=\frac{\mathrm{d} y}{\mathrm{~d} x}=f^{\prime}(x) \]

Comparons l'accroissement \(\Delta y\) de la fonction à sa différentielle \(\mathrm{d} y\)

\[ \frac{\Delta y}{\mathrm{~d} y}=\frac{f(x+\mathrm{d} x)-f(x)}{f^{\prime}(x) \mathrm{d} x}=\frac{f(x+\mathrm{d} x)-f(x)}{\mathrm{d} x} \cdot \frac{\mathrm{~d} x}{f^{\prime}(x) \mathrm{d} x} \]

en supposant bien entendu que \(f^{\prime}(x) \neq 0\). Quand \(\mathrm{d} x\) tend vers zéro le premier facteur du produit tend vers \(f^{\prime}(x)\) et dans ces conditions \((\Delta y / \mathrm{d} y)\) tend vers 1.

GĂ©omĂ©triquement cela signifie que \(Q N\) tend vers zĂ©ro lorsque \(\mathrm{d} x \rightarrow 0\). Alors \(\Delta y \cong \mathrm{~d} y\). On peut donc prĂ©voir dĂšs maintenant que la diffĂ©rentielle sera trĂšs utile dans les calculs approchĂ©s.📐

5.3. Calcul de différentielle

Ce sont les mĂȘme calcul que ceux des dĂ©rivĂ©es que l'on a vu prĂ©cedemment, puisqu'il suffit de multiplier la dĂ©rivĂ©e par \(\mathrm{d} x\) pour obtenir la diffĂ©rentielle de la fonction. đŸ€“

Ainsi \(u\) et \(v\) Ă©tant deux fonctions de \(x\), on a :

\[ \begin{aligned} d(u+v) & =\mathrm{d} u+\mathrm{d} v \\ d(u v) & =u \mathrm{~d} v+v \mathrm{~d} u \\ d\left[\frac{u}{v}\right] & =\frac{1}{v^{2}}(v \mathrm{~d} u-u \mathrm{~d} v) \end{aligned} \]

De mĂȘme la diffĂ©rentielle d'une fonction composĂ©e \(y=f[u(x)]\) s'Ă©crit :

\[ \mathrm{d} y=\frac{\mathrm{d} f}{\mathrm{~d} u} \cdot \frac{\mathrm{~d} u}{\mathrm{~d} x} dx \]

Cette relation qui se généralise aisément à un nombre quelconque de fonctions illustre la souplesse du concept de différentielle.

Exemple : approximation de \(\sqrt{4.1}\)

Prenons \(f(x) = \sqrt{x}\) et on veut approximer \(f(4.1)\)

On sait que \(f'(x) = \frac{1}{2\sqrt{x}}\). Au point \(x=4\), \(f'(4)=\frac{1}{4}\).

Maintenant approximons :
La valeur de la calculatrice indique environ 2.024845..., donc l’approximation est bonne 😎

Exemple : le travail d'une force

L'intĂ©rĂȘt de l'Ă©valuation de l'Ă©lĂ©ment diffĂ©rentiel apparaĂźt clairement dans la simple Ă©valuation du travail d'une force. Le travail Ă©lĂ©mentaire d'une force \(F\) lors d'un dĂ©placement \(\mathrm{d} x\) est :

Pour un ressort qui s'allonge d'une longueur \(x\) la force de rappel vers la position d'équilibre est en premiÚre approximation (harmonicité), et le travail élémentaire d'une telle force devient:

Le travail total correspondant Ă  un allongement "\(a\)" est donc:

Exemple : calculs approximatifs

Il arrive souvent en physique que des calculs approchés suffisent. Lorsque les quantités négligées dans le calcul sont du second ou du troisiÚme ordre. La différentielle est trÚs utile dans ce genre de calcul.

Considérons par exemple une boule de glace de rayon \(R\) qui fond et cherchons les valeurs approchées des diminutions de surface \(\Delta S_{a p p}\) et de volume \(\Delta V_{a p p}\) lorsque le rayon de la boule est devenu

\(R-\Delta R \quad\) avec \(\quad R=10 \mathrm{~cm} \quad\) et \(\quad \Delta R=0,2 \mathrm{~cm}\)

Calculons tout d'abord les valeurs approchées :

\[ \begin{array}{lll} S=4 \pi R^2 & \mathrm{~d} S=8 \pi R \mathrm{~d} R & \Delta S_{a p p}=8 \pi R \Delta R=50,24 \mathrm{~cm}^2 \\ V=(4 / 3) \pi R^3 & \mathrm{~d} V=4 \pi R^2 \mathrm{~d} R & \Delta V_{a p p}=4 \pi R^2 \Delta R=251,20 \mathrm{~cm}^2 \end{array} \]

Calculons ensuite les valeurs réelles \(\Delta S_{r}\) et \(\Delta V_{r}\), il vient:

\[ \begin{aligned} \Delta S_{r}= & 4 \pi R^{2}-4 \pi(R-\Delta R)^{2}=8 \pi R \Delta R-4 \pi(\Delta R)^{2}=49,73 \mathrm{~cm}^{2} \\ \Delta V_{r}= & \frac{4}{3} \pi R^{3}-\frac{4}{3} \pi(R-\Delta R)^{3}=4 \pi R^{2} \Delta R-4 \pi R(\Delta R)^{2} \\ & +\frac{4}{3} \pi(\Delta R)^{3}=246,21 \mathrm{~cm}^{3} \end{aligned} \]

On constate que les valeurs approchĂ©es dĂ©duites du calcul diffĂ©rentiel ne diffĂšrent des valeurs rĂ©elles issues du calcul direct que par des infiniments petits du second ordre \((\Delta R)^{2}\) et du troisiĂšme ordre \((\Delta R)^{3}\), ce qui justifie l'emploi des valeurs approchĂ©es. Cela n'introduit qu'une erreur relative de \(1 \%\) sur la diminution de surface et de \(2 \%\) sur la diminution de volume. PlutĂŽt pas mal non? đŸ„ž

Exemple : analyse de l'erreur de la puissance consommée par une lampe

On considÚre souvent les erreurs expérimentales comme des variations infiniment petites. On cherche à estimer l'erreur sur la puissance \( P \) consommée par une lampe de résistance \( R \) (considérée parfaitement connue) lorsque le courant \( I \) traversant la lampe est mesuré avec une erreur absolue \(\Delta I\) due à des incertitudes expérimentales.

La relation liant la puissance \( P \) et le courant \( I \) est donnée par :

\[ P = R I^2 \]

En dérivant cette expression, on obtient :

\[ \mathrm{d}P = 2 R I \, \mathrm{d}I \]

En assimilant \(\mathrm{d}P\) Ă  l'erreur absolue sur la puissance \(\Delta P\) et \(\mathrm{d}I\) Ă  l'erreur absolue sur le courant \(\Delta I\), on exprime l'erreur sur la puissance comme suit :

\[ \Delta P = 2 R I \Delta I \]

6. CARACTÈRES DESCRIPTIFS D'UNE FONCTION

6.1. Définition et continuité

Il convient de déterminer le domaine de définition de la fonction, c'est-à-dire l'ensemble des valeurs de la variable pour lequel la fonction est définie.

DĂ©finition

La fonction est dite "continue» sur l'intervalle de définition si elle admet une limite finie en tout point de l'intervalle

\[ \lim _{x \rightarrow c \pm \varepsilon} f(x)=f(c) \]

\(\lim _{x \rightarrow c \pm \varepsilon}\) signifie qu'il s'agit de la mĂȘme limite lorsqu'on tend vers \(f(c)\) en venant Ă  gauche ou Ă  droite de \(x=c\).

6.2. Symétrie élémentaire

L'étude des éléments de symétrie d'une fonction peut réduire le domaine d'étude et fournir des informations précieuses sur sa structure. Les propriétés de symétrie suivantes sont particuliÚrement utiles!

DĂ©finition

  • si \(f(x)=f(-x)\) la fonction est paire en \(x\), son graphe est alors symĂ©trique par rapport Ă  l'axe \(Oy\);
  • Si \(f(x)=-f(-x)\) la fonction est paire en \(x\), son graphe admet alors l'origine 0 comme centre de symĂ©trie.

Cette propriété est utile pour étudier les fonctions périodiques. Par ailleurs, si la fonction est paire en \(y\), il y a symétrie par rapport à l'axe \(O x\).

6.3. Calcul et étude du signe de la dérivée

L'étude du signe de la dérivée fournit des informations sur les tendances de la fonction :

DĂ©finition

  • si la dĂ©rivĂ©e premiĂšre est positive sur un intervalle donnĂ© la fonction est croissante sur cet intervalle.
  • si la dĂ©rivĂ©e premiĂšre est nĂ©gative sur un intervalle donnĂ© la fonction est dĂ©croissante sur cet intervalle.

Dans les deux cas la fonction est dite «monotone» sur l'intervalle considéré. Lorsque la dérivée premiÚre s'annule la fonction change d'allure et son graphe présente un extremum.

L'Ă©tude du signe de la dĂ©rivĂ©e seconde donne des informations sur la courbure du graphe đŸ€“

6.4. Recherche d'asymptotes

DĂ©finition

Une droite est appelée «asymptote» si la distance d'un point variable de la courbe à cette droite tend vers zéro lorsque le point s'éloigne à l'infini.

On distingue en général les asymptotes parallÚles aux axes de coordonnées :

  • si \(f(x)\) tend vers l'infini quand \(x\) tend vers \(x_{0}\), la droite d'Ă©quation \(x=x_{0}\) est une asymptote parallĂšle Ă  l'axe \(O y\);
  • si \(x\) tend vers l'infini lorsque la fonction \(y=f(x)\) tend vers la valeur \(y_{0}\), la droite d'Ă©quation \(y=y_{0}\) est une asymptote parallĂšle Ă  l'axe \(O x\);
  • Et enfin les asymptotes obliques, d'Ă©quation

Si on applique la définition ci-dessus, on doit donc avoir :

\[ \lim _{x \rightarrow \infty}[f(x)-(a x+b)]=0 \]

ce qui peut encore s'Ă©crire

\[ \lim _{x \rightarrow \infty} x\left[\frac{f(x)}{x}-a-\frac{b}{x}\right]=0 \]

Comme \(x\) tend vers l'infini, il est nécessaire que :

\[ \lim _{x \rightarrow \infty}\left[\frac{f(x)}{x}-a-\frac{b}{x}\right]=0 \]

Mais comme \(b\) est une constante \(\lim\limits_{x \to +\infty} \frac{b}{x} = 0\), par conséquent :

\[ a = \lim\limits_{x \to +\infty} \frac{f(x)}{x} \]

et

\[ b = \lim\limits_{x \to +\infty} \left[ f(x) - ax \right] \]

On dĂ©termine ainsi les coefficients de la droite asymptotique. Si l’une des deux limites n’existe pas, la courbe n’a pas Ă  proprement parler d’asymptote. Cependant, si \(a\) existe mais si \(\left[ f(x) - ax \right]\) n’admet pas de limite, on dit que la courbe a une « direction asymptotique » de coefficient \(a\).

6.5. Tableau de variation

Pour faciliter la construction de graphique lors de l'Ă©tude d'une fonction, il est avantageux de crĂ©er un tableau de variation qui rĂ©sume les informations clĂ©s sur le comportement des dĂ©rivĂ©es et les tendances qui s’en dĂ©duisent, ainsi que les valeurs de la fonction pour des points particuliers, extrema, points d’inflexion, valeur asymptotique, etc.

En réunissant ces informations dans un tableau, on peut facilement analyser et visualiser les propriétés de la fonction, ce qui facilite en fin de compte la construction du graphe représentatif du domaine d'étude.

Pour les plus curieux vous trouverez un trÚs bon tutorial sur la réalisation de tableaux de variation en bas de page6


7. ÉTUDE DE FONCTIONS CLASSIQUES

Dans cette partie nous allons passer en revue les fonctions les plus communes qu'il est bon de connaitre. đŸ€“

7.1. Les fonctions polynĂŽmes

La fonction polynÎme est une combinaison linéaire à coefficients réels de la variable \(x\) à des puissances entiÚres, positives ou nulles, de la forme :

\[ f(x) = A_0 + A_1x + A_2x^2 + \dots + A_nx^n \]

Un tel polynÎme peut se factoriser en un produit de polynÎmes de degrés inférieurs.

Les fonctions polynÎmes les plus utilisées sont :

  • \(y = f(x) = ax + b\) (reprĂ©sentĂ©e par une droite)
  • \(y = f(x) = ax^2 + bx + c\) (reprĂ©sentĂ©e par une parabole)

Exemple : Ă©tude de la fonction \(y = x^3 - 5x^2 + 3x + 1\)

Cette fonction est définie et continue quel que soit \(x\).

  • Elle a pour dĂ©rivĂ©e premiĂšre :

\(y' = 3x^2 - 10x + 3\)

qui s'annule pour \(x = 3\) et \(x = \frac{1}{3}\), elle est négative à l'intérieur de ces racines et positive ailleurs.

  • Elle a pour dĂ©rivĂ©e seconde :

\(y'' = 6x - 10\)

qui s'annule pour \(x = \frac{5}{3}\) ce qui indique la prĂ©sence d’un point d'inflexion. Il est situĂ© Ă  mi-distance des deux extrema.

  • Lorsque \(x\) tend vers moins l'infini, il en va de mĂȘme pour \(f(x)\). La fonction prĂ©sente donc deux branches paraboliques.

Tableau de variation

Exemple : Ă©tude des fonctions polynomes intuitives

Il est bon de rappler l'allure des polynomes les plus connus afin d'avoir leurs graphiques en tĂȘte pour faciliter l'Ă©tude d'autres fonctions

7.2. Les fractions rationnelles

DĂ©finition

Les fractions rationnelles sont des quotients de deux polynĂŽmes \(f(x)\) et \(g(x)\).
Elles sont définies pour toute valeur de \(x\) n'annulant pas le dénominateur \(g(x)\).

\[ R(x) = \frac{f(x)}{g(x)} = \frac{A_0 + A_1x + A_2x^2 + \cdots + A_nx^n}{B_0 + B_1x + B_2x^2 + \cdots + B_mx^m} \]

Example

Exemple :Ă©tude de la fonction \(y = \frac{x^2 + 3x - 2}{x - 1}\)

Commençons par regarder ou la fonction est définie et continue. On voit que pour tout \(x\) sauf \(x = 1\), elle a pour dérivée premiÚre :

\[ y' = \frac{(2x + 3)(x - 1) - (x^2 + 3x - 2)}{(x - 1)^2} = \frac{x^2 + 2x - 1}{(x - 1)^2} \]

qui s'annule pour \(x = 1 + \sqrt{2}\) et \(x = 1 - \sqrt{2}\) ;

Sa dérivée seconde quant à elle vaut :

\[ y'' = \frac{4}{(x - 1)^3} \]
  • La fonction est donc nĂ©gative pour \(x < 1\) ; la courbe a sa concavitĂ© tournĂ©e vers les \(y < 0\).
  • Pour \(x > 1\), la courbe a sa concavitĂ© tournĂ©e vers les \(y > 0\).

La courbe prĂ©sente une asymptote parallĂšle Ă  l’axe \(Oy\) car pour \(x\) tendant vers \(1\) la fonction devient infinie.

Il existe Ă©galement une asymptote oblique d’équation \(Y = Ax + B\), car :

\[ A = \lim_{x \to \infty} \frac{y}{x} = \lim_{x \to \infty} \frac{x^2 + 3x - 2}{x(x - 1)} \approx \frac{x^2}{x^2} = 1 \]

et

\[ B=\lim _{x \rightarrow \infty}(y-x)=\lim _{x \rightarrow \infty}\left[\frac{x^{2}+3 x-2}{x-1}-x\right]=\lim _{x \rightarrow \infty} \frac{4 x-2}{x-1} \]

L'Ă©quation de l'asymptote oblique est donc :

\[ Y=x+4 \]

On peut savoir si la courbe est au-dessus ou au-dessous de l'asymptote quand \(x \rightarrow \infty\) en faisant la différence \(y-Y\)

\(y - (x + 4) = \frac{2}{x - 1} \left\{\begin{array}{l} >0 \quad \text{quand } x \to +\infty \quad \to \text{ courbe au-dessus de l'asymptote} \\ < 0 \quad \text{quand } x \to +\infty \quad \to \text{ courbe au-dessous de l'asymptote}\end{array}\right.\)

Voyons ci-dessous les courbes caractĂ©ristiques de quelques fractions rationelles courantes qu'il est bon d'avoir en tĂȘte :

7.3. Fonctions circulaires et trigonométriques

7.3.1. Périodicités

DĂ©finition

ConsidÚrons un cercle orienté de rayon \(1\), le sens de parcours positif est toujours le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le cercle ainsi défini est appelé cercle trigonométrique.

Les fonctions circulaires courantes, sinus, cosinus, tangente et cotangente sont alors définies de la façon suivante :

À partir des fonctions ci-dessus on dĂ©finit Ă©galement la fonction sĂ©cante (la fonction cosĂ©cante ( \(\operatorname{cosec} x\) ) et sa version utilisĂ©es par les auteurs anglophones \((\sec x)\) et

\[ \sec x=\frac{1}{\cos x} \quad \operatorname{cosec} x=\frac{1}{\sin x} \]

DĂ©finition

Ce sont des fonctions périodiques, c'est-à-dire qu'il existe \(c\) tel que :

\[ f(x+c)=f(x) \]

On a donc les propriétés suivantes sur ces fonctions :

Les valeurs numériques des fonctions trigonométriques les plus souvent utilisées sont données dans le tableau qui suit:

\(\sin \pi / 6=(1 / 2)\) \(\sin \pi / 4=\sqrt{2} / 2\) \(\sin \pi / 3=\sqrt{3} / 2\)
\(\cos \pi / 6=\sqrt{3} / 2\) \(\cos \pi / 4=\sqrt{2} / 2\) \(\cos \pi / 3=(1 / 2)\)
\(\operatorname{tg} \pi / 6=1 / \sqrt{3}\) \(\operatorname{tg} \pi / 4=1\) \(\operatorname{tg} \pi / 3=\sqrt{3}\)
\(\operatorname{cotg} \pi / 6=\sqrt{3}\) \(\operatorname{cotg} \pi / 4=1\) \(\operatorname{cotg} \pi / 3=1 / \sqrt{3}\)

D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale la variable \(x\) est l'arc orientĂ© \(\widehat{AM}\) mesurĂ© Ă  \(2 k \pi\) prĂšs, ou encore l'angle trigonomĂ©trique \((\overrightarrow{O A}, \overrightarrow{O M})\) qui peut ĂȘtre Ă©valuĂ© en radians, en degrĂ©s ou en grades.

Utiliser le radian dans les développements limités des fonctions circulaires est recommandé pour éviter les erreurs significatives, notamment celles qui peuvent surgir lors du calcul des dérivées et des intégrales.

7.3.2. Relations élémentaires

De simples considérations géométriques sur le cercle trigonométrique permettent d'établir les relations suivantes :

DĂ©finition

\[ \sin ^{2} x+\cos ^{2} x=1 $$ $$ \begin{array}{ll} tg \ x = \frac{sin \ x}{cos \ x} & cotg \ x = \frac{1}{tg \ x}\\ \end{array} \]

De mĂȘme en Ă©tudiant les diverses symĂ©tries qui apparaissent dans le cercle trigonomĂ©trique, on a :

\(\cos (-x)=\cos x\) \(\cos (\pi-x)=-\cos x\) \(\cos (\pi+x)=-\cos x\)
\(\sin (-x)=-\sin x\) \(\sin (\pi-x)=\sin x\) \(\sin (\pi+x)=-\sin x\)
\(\operatorname{tg}(-x)=-\operatorname{tg} x\) \(\operatorname{tg}(\pi-x)=-\operatorname{tg} x\) \(\operatorname{tg}(\pi+x)=\operatorname{tg} x\)
\(\operatorname{cotg}(-x)=-\operatorname{cotg} x\) \(\operatorname{cotg}(\pi-x)=-\operatorname{tg} x\) \(\operatorname{cotg}(\pi+x)=\operatorname{cotg} x\)

Ainsi que :

\(\cos \left(\frac{\pi}{2}-x\right)=\sin x\) \(\cos \left(\frac{\pi}{2}+x\right)=-\sin x\)
\(\sin \left(\frac{\pi}{2}-x\right)=\cos x\) \(\sin \left(\frac{\pi}{2}+x\right)=\cos x\)
\(\operatorname{tg}\left(\frac{\pi}{2}-x\right)=\operatorname{cotg} x\) \(\operatorname{tg}\left(\frac{\pi}{2}+x\right)=-\operatorname{cotg} x\)
\(\operatorname{cotg}\left(\frac{\pi}{2}-x\right)=\operatorname{tg} x\) \(\operatorname{cotg}\left(\frac{\pi}{2}+x\right)=-\operatorname{tg} x\)

7.3.3. Variations et graphes des fonctions circulaires

Les fonctions circulaires admettent respectivement pour fonctions dérivées :

DĂ©finition

\[ \begin{array}{lll} y=\sin x & \rightarrow & y^{\prime}=\cos x \\ y=\cos x & \rightarrow & y^{\prime}=-\sin x \\ y=\operatorname{tg} x & \rightarrow & y^{\prime}=\left(1 / \cos ^2 x\right)=1+\operatorname{tg}^2 x \\ y=\operatorname{cotg} x & \rightarrow & y^{\prime}=-\left(1 / \sin ^2 x\right)=-\left(1+\operatorname{cotg}^2 x\right) \end{array} \]

Il est important de noter aussi :

DĂ©finition

Les fonctions \(y=\sin x\) et \(y=\cos x\) sont définies et continues quel que soit \(x\). Elles sont indéfiniment dérivables. Leurs valeurs numériques évoluent entre +1 et -1.

La figure ci-dessus montre les variations de ces deux fonctions. On constate qu'elles se déduisent l'une de l'autre par des translations de plus ou moins \(\pi / 2\).

Fonctions \(\operatorname{tg} x\) et \(\operatorname{cotg} x\)

La fonction \(y=\operatorname{tg} x\) (en vert) n'est pas définie pour les valeurs de \(x\) annulant \(\cos x\), c'est-à-c'est-à-dire pour \(x_{0}=(\pi / 2)+k \pi\) représentés par les asymptotes oranges sur le graphique ci-dessous :

Elle est définie continue et dérivable pour toutes les autres valeurs de \(x\). Sa dérivée étant toujours positive son graphe est constitué par une succession infinie de branches croissant définie et continue asymptotes les droites \(x=x_{0}\).

La fonction \(y=\operatorname{cotg} x\) (en noir) est dĂ©finie et continue pour tout \(x≠k\pi\). Son graph admet donc pour asymptotes les droites d'Ă©quation \(x=k \pi\).

7.3.4. Relations de transformation

Dans cette partie nous aborderons les formules importantes Ă  avoir en tĂȘte si on utilise des fonctions trigonomĂ©triques. 😎

Fonctions circulaires d'une somme ou d'une différence
\[ \begin{aligned} & \cos (a+b)=\cos a \cos b-\sin a \sin b \\ & \cos (a-b)=\cos a \cos b+\sin a \sin b \\ & \sin (a+b)=\sin a \cos b+\sin b \cos a \\ & \sin (a-b)=\sin a \cos b-\sin b \cos a \\ & \operatorname{tg}(a+b)=\frac{\operatorname{tg} a+\operatorname{tg} b}{1-\operatorname{tg} a \operatorname{tg} b} \\ & \operatorname{tg}(a-b)=\frac{\operatorname{tg} a-\operatorname{tg} b}{1+\operatorname{tg} a \operatorname{tg} b} \end{aligned} \]
Produit de deux fonctions circulaires
\[ \begin{aligned} & \cos a \cdot \cos b=\frac{1}{2}[\cos (a+b)+\cos (a-b)] \\ & \sin a \cdot \sin b=\frac{1}{2}[\cos (a-b)-\cos (a+b)] \\ & \sin a \cdot \cos b=\frac{1}{2}[\sin (a+b)+\sin (a-b)] \end{aligned} \]
Carré d'une fonction circulaire et fonctions circulaires double

En remplaçant \(b\) par \(a\) dans les relations donnant \(\cos (a+b), \sin (a+b)\) et \(\operatorname{tg}(a+b)\), cela devient :

\[ \begin{aligned} \cos 2 a & =\cos ^2 a-\sin ^2 a \\ \sin 2 a & =2 \sin a \cos a \\ \operatorname{tg} 2 a & =\frac{2 \operatorname{tg} a}{1-\operatorname{tg}^2 a} \end{aligned} \]

De mĂȘme en remplaçant \(b\) par \(a\) dans les relations donnant les produits \((\cos a \cdot \cos b)\) et \((\sin a \cdot \sin b)\), il vient :

Somme et différence de deux fonctions trigonométriques

En posant \((a+b)=p\) et \((a-b)=q\), on obtient :

Formule de Moivre

A partir de cette relation, que nous démontrerons plus loin, on peut résoudre d'une maniÚre générale le problÚme de la multiplication des arcs par un entier \(n\), c'est-à-dire exprimer les fonctions circulaires de l'arc \(na\) en fonction de \(\sin a, \cos a\) et \(\operatorname{tg} a\)

\[ \cos n a+i \sin n a=(\cos a+\sin a)^n \]

Il suffit alors de développer le second membre en séparant la partie réelle et la partie imaginaire, pour obtenir \(\cos n a\) et \(\sin n a, \operatorname{tg} n a\) s'obtient ensuite par simple division. Pour \(n=3\) on a :

Inversement on peut exprimer \(\sin ^n a\) et \(\cos ^n a\) comme des fonctions linéaires des sinus et cosinus des arcs multiples de $ a$.

Par exemple pour \(n=3\),

Expression des fonctions circulaires à l'aide de la tangente de l'arc moitié

On peut évaluer \(\sin a, \cos a\) et \(\operatorname{tg} a\) à l'aide du paramÚtre \(t=\operatorname{tg}(\frac{a}{2})\). Cet artifice est souvent employé dans l'intégration des fonctions trigonométriques compliquées et dans l'étude des fonctions données sous forme paramétrique. On a donc par changement de variable :

\[ \sin a=\frac{2 t}{1+t^2}, \quad \cos a=\frac{1-t^2}{1+t^2}, \quad \operatorname{tg} a=\frac{2 t}{1+t^2} \]

7.3.5. Applications des relations de transformation

Elles sont extrĂȘmement nombreuses dans l'analyse mathĂ©matique. En physique, les fonctions trigonomĂ©triques sont essentiellement utilisĂ©es dans la reprĂ© sentation des phĂ©nomĂšnes pĂ©riodiques. C'est dire leur importance. Cette reprĂ© sentation peut avoir plusieurs formes Ă©quivalentes. ConsidĂ©rons l'expression : posons \((b / a)=\operatorname{tg} \varphi\), on peut donc Ă©crire : soit encore :

finalement on a :

\[ a \sin \omega t+\cos \omega t=A \sin (\omega t+\varphi) $$ avec : $$ A=(a / \cos \varphi)=a \sqrt{1+\operatorname{tg}^2 \varphi}=\sqrt{a^2+b^2} \]

Sous la premiĂšre forme, issue de la rĂ©solution de l'Ă©quation du mouvement, la signification physique des paramĂštres \(a\) et \(b\) est loin d'ĂȘtre claire.

Au contraire aprĂšs transformation on peut attribuer Ă  \(A\) et \(\varphi\) des significations concrĂštes. \(A\) est l'amplitude du mouvement et \(\varphi\) la phase, \(\omega\) Ă©tant bien entendu la pulsation.

7.3.6. Exemples de fonctions trigonométriques

Exemple 1 : Ă©tude de la fonction \(y=x+\sin x\)

Nous pouvons voir que cette fonction est dĂ©finie et continue quelque soit \(x\). Si on regarde maintenant la symĂ©trie de la fonction : si l'on change \(x\) en \(-x, y\) est changĂ© en \(-y\), il y a donc symĂ©trie par rapport Ă  l'origine. 📐

Elle admet pour dérivée \(y^{\prime}=\cos x+1\), toujours positive ou nulle. Elle s'annule périodiquement pour les valeurs de \(x\) telles que \(\cos x=-1\), c'est-à-dire pour \(x=(2 k+1) \pi\).

Le graphe de cette fonction peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme somme des ordonnĂ©es des courbes \(y_1=x\) (premiĂšre bissectrice) et \(y_2=\sin x\) (simple sinusoĂŻde) comme ci-dessous.

Nous remarquerons que cette fonction, constamment croissante, n'est pas pĂ©riodique. Elle ne prĂ©sente pas de maximum quant bien mĂȘme sa dĂ©rivĂ©e s'annule.

En effet, il n'y a jamais changement de signe de la dérivée.

Exemple 2 : Ă©tude de la fonction \(y=\frac{\sin x}{x}\)

Cette fonction est trĂšs importante en physique. Elle reprĂ©sente les variations d'amplitude de la lumiĂšre diffractĂ©e par une fente. đŸ‘©â€đŸ”ŹđŸ‘šâ€đŸ”Ź

  • DĂ©finition et continuitĂ©: elle est dĂ©finie et continue quelque soit \(x\), en effet mĂȘme pour \(x=0\), la fonction admet une limite finie Ă©gale Ă  1 , car :
  • DĂ©rivĂ©Ă© : elle admet pour dĂ©rivĂ©e :

La recherche de ses zéros est importante puisqu'ils correspondent physiquement aux extrema d'amplitude de la lumiÚre.

Recherche de \(0\) et Ă©tude de signe

Le signe de \(y^{\prime}\) est celui de \((x \cos x-\sin x)\). Les valeurs de \(x\) qui annulent la dérivée sont données par l'équation :

Cette équation peut se résoudre graphiquement en cherchant les intersections des courbes \(y_1=\operatorname{tg} x\) et de la droite \(y_2=x\).

La figure ci-dessous montre que ces intersections correspondent Ă  des abscisses trĂšs voisines de \((2 k+1)(\pi / 2)\). Ce sont les valeurs de \(x\) qui donnent Ă  \(\sin x\) les valeurs \(\pm 1\)

La dérivée étant alternativement positive et négative entre deux extrema consécutifs, on dresse le tableau de variation suivant:

Le graphe des variations de \(y=\frac{\sin x}{x}\) décrit l'amplitude de l'onde diffractée. Autour du maximum central \((x=0)\) il y a une série d'extrema symétriques par rapport à l'origine et dont les ordonnées vont en décroissant, suivant la loi :

Il est à remarquer que seules les intensités diffractées sont observables. Elles varient suivant la fonction \(y^2\) dont le graphe est tracé à l'aide des carrés des ordonnées de la fonction \(y\). L'intensité diffractée est donc toujours positive.

Elle présente un maximum central trÚs lumineux entouré symétriquement d'une série de maxima secondaires beaucoup plus faibles. Elle s'annule pour les valeurs de \(x\) annulant \(\sin x\) c'est-à-dire \(x=k \pi\). L'ordonnée des maxima secondaires (franges de diffraction) diminue rapidement suivant la loi :

Le graphe ci-dessus ne donne que l'allure gĂ©nĂ©rale des variations de l'intensitĂ© diffractĂ©e. En fait l'amplitude des maxima et minima secondaires est extrĂȘmement petite devant celle du maximum central. Elle dĂ©croit en outre trĂšs rapidement.


7.4. Les fonctions inverses

7.4.1. DĂ©finition

DĂ©finition

Soit une fonction \(y=f(x)\) définie, continue et strictement monotone (fonction croissante ou décroissante) sur l'intervalle \((a, b)\). Posons :

Si \(f(x)\) est croissante on a \(\alpha<\beta\). Si \(f(x)\) est décroissante on a \(\alpha>\beta\).

Pour tous \(x\) appartenant à l'intervalle \((a, b)\) correspond un \(y\) appartenant à l'intervalle \((\alpha, \beta)\) et réciproquement à une valeur de \(y\) appartenant à \((\alpha , \beta)\) correspond une valeur de \(x\) de \((a, b)\) et une seule.

A la fonction \(y=f(x)\) correspond une fonction \(x=g(y)\) qu'on appelle fonction inverse de \(f(x)\) et qu'on note souvent \(f^{-1}(y)\).

Lorsque \(y=f(x)\) est dérivable sur \((a, b)\) la fonction inverse \(x=f^{-1}(y)=\) \(g(y)\) admet une dérivée sur \((\alpha, \beta)\)

7.4.2. Fonctions polynĂŽmes et fractions rationnelles inverses

Les graphes ci-dessous illustrent les fonctions inverses des fonctions polynĂŽmes les plus courantes qu'il est bon d'avoir en tĂȘte. đŸ€“

Dans les intervalles oĂč elles sont dĂ©finies et continues on peut faire correspondre aux fractions rationnelles simples leurs fonctions inverses. Les graphes ci-dessous illustrent leurs variations.

Les courbes représentatives des fonctions \(y=f(x)\) et \(x=f^{-1}(y)\) sont symétriques par rapport à la premiÚre bissectrice d'équation \(y=x\).

7.4.3. Fonctions circulaires inverses

Les fonctions \(\sin x\) et \(\cos x\) sont continues et alternativement croissantes et décroissantes. La fonction \(\operatorname{tg} x\) est croissante mais n'est pas toujours définie.

Sur tout intervalle oĂč ces fonctions sont monotones et continues on leur associe des fonctions inverses:

La fonction \(arcsin\) (inverse de \(sin\))

Cette fonction n'est définie que sur l'intervalle \([-1,+1]\). Pour toute valeur de \(y\) appartenant à cet intervalle il y a une double infinité de déterminations de l'arc \(x\) évalué en radian.

On dit que la fonction \(x=arcsin(y)\) est une fonction multifome. Si on impose l'intervalle \(x\) de rester dans l'intervalle \(]-\frac{\pi}{2};+\frac{\pi}{2}[\) la fonction \(y=sin(x)\) reste définie, continue et monotone, il lui correspond la "détermination principale" de la fonction inverse \(x=\arcsin y\), que l'on notera avec une majuscule :

\[ x=Arcsin(y) \]

Les autres déterminations sont notées avec une minuscule. Dans ce qui suit, pour que les représentations graphiques soient convenablement orientées on utilisera les notations directes, soit :

\[ y=Arcsin(x) \]

définie comme la fonction inverse de \(x=\sin y\) dans l'intervalle \(-1 \leq x \leq+1\). Dans ces conditions :

\[ \begin{gathered} \left(\frac{\mathrm{d} x}{\mathrm{~d} y}\right)=\cos y \text { et }\left(\frac{\mathrm{d} y}{\mathrm{~d} x}\right)=\frac{1}{\cos y} \\ \frac{\mathrm{~d}}{\mathrm{~d} x}(\arcsin x)=\frac{1}{\sqrt{1-\sin ^2 y}} \end{gathered} \]

Cette dérivée n'est définie que pour \(-1<x=\sin y<+1\), on a alors :

DĂ©finition

Lorsqu'elle est définie cette dérivée est positive, la fonction \(y=\operatorname{Arcsin} x\) est donc constamment croissante.

La fonction \(Arccos\) (inverse de \(cos\))

De mĂȘme que la fonction \(Arcsin\), on dĂ©finit la fonction \(y=Arccos(x)\) comme la fonction inverse de \(x=\cos y\). La fonction \(Arccos(x)\) est Ă©galement multiforme. On nomme "dĂ©termination principale" la dĂ©termination notĂ©e

\[ y=\operatorname{Arccos} x \]

qui varie de \(\pi\) Ă  0 . Dans ce domaine :

\[ \begin{gathered} \left(\frac{\mathrm{d} x}{\mathrm{~d} y}\right)=-\sin y \text { et }\left(\frac{\mathrm{d} y}{\mathrm{~d} x}\right)=-\frac{1}{\sin y} \\ \frac{\mathrm{~d}}{\mathrm{~d} x}(\operatorname{Arccos} x)=\frac{-1}{\sqrt{1-\cos ^{2} y}} \end{gathered} \]

DĂ©finition

Cette dérivée est toujours négative lorsqu'elle est définie, c'est-à-dire quand \(-1<x=\cos y<+1\). La fonction \(y=\) Arc \(\cos x\) est donc constamment décroissante.

La graphe de \(y=\operatorname{Arc} \cos x\) se déduit de celui de \(y=\operatorname{Arcsin} x\) par une translation de \(\pi / 2\) suivie d'une symétrie d'axe \(O y\), on a donc :

\[ \operatorname{Arcsin} x+\operatorname{Arccos} x=\pi / 2 \]
La fonction \(Arctan\) (inverse de \(tg\))

Enfin, on peut définir \(y=\operatorname{arctan} x\) ou \(Arctg\) comme la fonction inverse de \(x=\operatorname{tg} y\). Parmi l'infinité des déterminations de \(\operatorname{arctg} x\) la détermination principale :

\[ y=\operatorname{Arctg} x \]

est celle qui varie de \(-\pi / 2\) Ă  \(+\pi / 2\) quand \(x\) varie de \(-\infty\) Ă  \(+\infty\).

DĂ©finition

Sa dérivée se déduit immédiatement de \((\mathrm{d} y / \mathrm{d} x)=1 /\left(1+\operatorname{tg}^2 y\right)\) car \((\mathrm{d} x / \mathrm{d} y)=1+\operatorname{tg}^2 y=1+x^2\). Elle est toujours positive et la fonction \(\operatorname{Arctg} x\) est constamment croissante.

En récapitulant nous avons, par inversion, introduit quatre nouvelles fonctions qui sont souvent utilisées en technologie et en physique instrumentale. Elles jouent également un rÎle important dans le calcul des intégrales du fait que leurs dérivées s'expriment sous des formes analytiques simples.

Function \(y'\) Domain
\(y = \arcsin(x)\) \(y' = \frac{1}{\sqrt{1 - x^2}}\) \(-1 < x < +1\)
\(y = \arccos(x)\) \(y' = \frac{-1}{\sqrt{1 - x^2}}\) \(-1 < x < +1\)
\(y = \arctan(x)\) \(y' = \frac{1}{1 + x^2}\) \(x \text{ quelconque}\)
\(y = \text{arccot}(x)\) \(y' = \frac{-1}{1 + x^2}\) \(x \text{ quelconque}\)

Exemple : Ă©tude de la fonction \(y=Arctan(\frac{1}{x})\)

Cette fonction est définie pour tout \(x\) sauf pour \(x=0\). Elle passe de la valeur \(-\pi / 2\) à la valeur \(+\pi / 2\) quand \(x\) traverse la valeur zéro.

Il s'agit lĂ  d'un cas typique de discontinuitĂ© de premiĂšre espĂšce. Une autre propriĂ©tĂ© qui rĂ©sulte des propriĂ©tĂ©s Ă©lĂ©mentaires de la fonction \(\operatorname{tg} x\), Ă  savoir que : suivant que \(x\) est positif ou nĂ©gatif, donne un intĂ©rĂȘt particulier Ă  cette fonction.

8. CONCLUSION

L’étude d’une fonction Ă  une variable est une dĂ©marche incontournable dans l’analyse des phĂ©nomĂšnes physiques et scientifiques. Elle permet de modĂ©liser les relations entre diffĂ©rentes grandeurs, d’identifier les comportements locaux et globaux, et de faire des prĂ©dictions fiables sur l’évolution des systĂšmes Ă©tudiĂ©s.

GrĂące aux outils comme les dĂ©rivĂ©es, les dĂ©veloppements limitĂ©s, et la diffĂ©rentielle, cette analyse relie la rigueur mathĂ©matique aux rĂ©alitĂ©s expĂ©rimentales.đŸ„ž

Toutefois, cette dĂ©marche n’a de valeur que si les rĂ©sultats mathĂ©matiques sont reliĂ©s Ă  leur signification physique. Il ne s’agit pas simplement de manipuler des Ă©quations ou de se contenter de leur prĂ©sentation formelle.

L’essentiel rĂ©side dans leur interprĂ©tation, dans ce qu’elles rĂ©vĂšlent sur le monde rĂ©el.

Ainsi, Ă©tudier les fonctions, ce n’est pas seulement jouer avec des symboles. C’est Ă©tablir un dialogue entre la rigueur mathĂ©matique et la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes qui nous entourent. C'est cette dĂ©marche qui nous ouvre des perspectives fascinantes et nous pousse Ă  toujours mieux relier les thĂ©ories aux rĂ©alitĂ©s.đŸ€”

Jeretiens

En combinant interprétation physique et formalisation mathématique, nous pouvons non seulement valider des hypothÚses mais aussi ouvrir de nouvelles perspectives de recherche, renforçant pas à pas notre compréhension du monde réel.


  1. DĂ©finiton de wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_(mathĂ©matiques) ↩

  2. DĂ©finiton de wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/DĂ©veloppement_limité ↩

  3. DĂ©finiton de wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Calcul_diffĂ©rentiel ↩

  4. The history of calculus, Harvard Mathematics Department https://people.math.harvard.edu/~knill/teaching/summer2014/exhibits/lagrange/history_calculus_rosenthal.pdf ↩

  5. Forum Quora sur les plus belles formes mathĂ©matiques : https://www.quora.com/What-is-the-most-aesthetically-beautiful-graph-surface-in-mathematics-topology-etc ↩

  6. Des tableaux de variations et de signes avec LaTeX: https://zestedesavoir.com/tutoriels/439/des-tableaux-de-variations-et-de-signes-avec-latex/ ↩